Le gouvernement mauritanien a convoqué hier lundi le collège électoral le 15 juillet prochain pour un referendum autour des amendements constitutionnels déjà rejetés par le sénat, la chambre haute du parlement, ce qui présage d’une prochaine confrontation entre le pouvoir et le sénat.
Des sources de l’intérieur de la chambre ont annoncé à Sahara Media que les sénateurs se préparent, à travers deux étapes, à empêcher l’aboutissement du processus engagé par le pouvoir.
Selon cette source, la première étape sera l’envoi d’une lettre au président de la république lui demandant d’annuler le referendum pour l’adoption des amendements constitutionnels déjà rejetés par le sénat et considérés désormais comme nuls et non avenus.
La deuxième étape sera le dépôt d’un recours auprès de la cour constitutionnelle à propos du processus suivi par le régime pour amender la constitution et qui transgresserait l’article 11 de la constitution consacré aux amendements.
Des deux étapes laissent présager, dans les prochains jours une chaude confrontation entre le sénat et le gouvernement, qui serait le prolongement d’une crise née il y a quelques mois, qui est passée par quelques étapes avant la confrontation directe.
La situation se compliquera davantage quand le gouvernement sera tenu de passer par les deux chambres du parlement, l’assemblée nationale et le sénat, pour l’approbation du financement du referendum.
Une telle exigence signifie que le sénat aura le dernier mot à propos de ce referendum auquel a recouru le gouvernement pour contourner le vote négatif des sénateurs contre les amendements qui suppriment leur chambre.
saharamédias via cridem