Pour la deuxième fois en l’espace de deux semaines, des Mauritaniens sont enlevés dans la partie est du pays, frontalière avec le Mali. L’implication présumée des forces françaises de «Barkhane» dans ces rapts risque de faire monter la tension entre Paris et Nouakchott.
: Les rapts ont tendance à se multiplier dans la région frontalière entre la Mauritanie et le Mali. Et, selon diverses sources maritaniennes, ces rapts de Mauritaniens sont le fait de l'armée malienne et/ou de milices proches de cette armée agissant avec «l’appui discret» de la force française de «Barkhane» (du nom de l'opération menée par l'armée française depuis le 1 er août 2014 et visant à lutter contre les groupes terroristes dans toute les région du Sahel).
A Nouakchott, il n’y a pas eu de réaction ofþcielle des autorités. Toutefois, selon le site zahraa.ma, jugé proche du pouvoir, depuis quelques semaines, la frontière mauritano-malienne connaît des tensions marquées par des incursions dans le territoire mauritanien d’éléments des forces armées françaises de «Barkhane» et ce, en l’absence de toute concertation avec les autorités de Nouakchott et sans coordination avec les forces armées mauritaniennes. Une situation qui pousse le site d’information à se poser la question : «Paris cherche t-elle un conÿit militaire contre l’armée mauritanienne?», tout en soulignant les tensions palpables qu’entraînent les incursions des forces maliennes bénéþciant de l'appui des forces de «Barkhane». Le site d’information s’étonne que ces incursions aient lieu alors qu’aucune attaque n’a ciblé les forces maliennes ou françaises dans cette zone et souligne que cette situation pose des questions sur les objectifs réels de cette présence et des dites incursions.
Reste que la zone frontalière d’intervention de l’armée française est litigieuse. En effet, si comme l’explique le site d’information, les habitants de cette région «se considèrent avant tout comme étant historiquement, géographiquement et ethniquement des Mauritaniens...
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