Les murs de l’assemblée nationale étaient couverts de graffitis mercredi matin. Attribués aux jeunes du "mouvement 25 février" ces écris se trouvaient également sur la façade de la Communauté Urbaine de Nouakchott qui font face à la façade du Parlement.
Il s’agissait de notes de rejet de la séance du jour convoquée pour débattre du projet de révision de la constitution de 1991. Transcrits particulièrement en lettres arabes, ces slogans ont été l’objet d’une intervention rapide et matinale des services de la Garde nationale affectée au Parlement comme à la CUN.
En effet, aussitôt après qu’ils eurent été découverts, les écrits ont été effacés par des gardes munis de pinceaux et transformés à l’occasion en peintres. Aux dernières nouvelles, les équipes de garde au Parlement comme à la CUN ont été relevées de leurs postes. Sans doute pour négligence.
Il faut dire que les façades concernées se trouvent face à l’emplacement de la première tribune de l’indépendance du pays, une place largement éclairée, qui se trouve à près de 400 mètres de la Présidence de la République.
Il faut dire que depuis qu’il a été annoncé vendredi dernier, le projet de réforme constitutionnelle parlementaire est l’objet de vives critiques de la part des acteurs de la société civile et des hommes politiques.
Réactions du côté des associations de jeunes telle celle du mouvement du 25 févier ; réactions du côté de l’opposition participative qui dénonce le tripatouillage des conclusions du dialogue, réactions au sein du FNDU qui a décidé d’aller tantôt en campagne d’opposition audit projet et réaction de l’ancien chef d’Etat Ely Ould Mohamed Vall, qui dans une lettre adressée à l’opinion, appelle au sens de responsabilité des Parlementaires en leur faisant savoir qu’ils seront comptables de leur acte et que l’histoire retiendra les faits.
Ould Mohamed Vall a exhorté les parlementaires à ne pas céder au chantage et de ne prendre en considération que l’intérêt du peuple mauritanien avant de voter une quelconque modification de la constitution (drapeau , hymne , sénat) qui est « totalement absurde ».
A.S (L'Authentique)