Le gouvernement semble avoir mis de l’eau dans son « Zrig » après avoir voulu faire passer au forcing sa décision unilatérale d’un référendum constitutionnel par la voie parlementaire, et non par la voie populaire, telle qu’il a été adopté à l’issue du dialogue politique de 2016.
Devant les manifestations populaire le gouvernement a du reculer et essayer de faire adopter sa réforme constitutionnelle par d'autres voies. Au cours de ces manisfestations il y a eu plusieures arrestations dont celle du militant abolitionniste El Housseine Ely Mhamed et ses deux fils Ahmed El Housseine et Mokhtar El Housseine dit Wejaha qui ont passé 36 heures au Commissariat de Police mais aussi celle de l'avocat Abdallahi Diakité qui aurait subi des viloences corporelles.
Alors que dans ses sorties antérieures, le porte-parole du gouvernement s’évertuait à défendre l’option d’un référendum constitutionnel par la voie parlementaire, il a été moins affirmatif jeudi dernier.
Interrogé à propos lors de la conférence de presse hebdomadaire de jeudi dernier, il est resté vague sur la question affirmant : « ce referendum peut passer par le Parlement comme il peut être populaire ».
Il faut dire que le porte parole du gouvernement avait créé un grand débat sur la question depuis qu’il avait affirmé, que le gouvernement avait finalement arrêté l’option du referendum parlementaire. Ce qui ne cadrait pas avec les résolutions issues du dernier dialogue inclusif qui avaient recommandé une consultation populaire.
Face au refus catégorique de l’opposition dialoguiste, dont certains ténors ont été reçus par Mohamed Abdel Aziz, le gouvernement semble vouloir se conformer aux résultats du dernier dialogue politique en acceptant de discuter avec ses partenaires les modalités d’une consultation populaire.
A l’issue de sa dernière réunion, samedi 11 février dernier au Palais des Congrès de Nouakchott, la Commission de suivi du dialogue politique semble ainsi parvenu à un consensus. Il s’agit dans un premier point de la nécessité de renouveler la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
En ce qui concerne le référendum constitutionnel, la poire semble avoir été coupée en deux. Ainsi, les membres de la Commission de suivi des résultats du dialogue politique ont suggéré de convoquer une session extraordinaire du Parlement pour lui soumettre les modifications proposées. Une fois le texte examiné par les deux chambres, l’Assemblée Nationale et le Sénat, il sera soumis au référendum populaire.
Parmi les points de consensus dégagés lors de la rencontre d’une commission qui regroupe aussi bien des représentants de l’opposition dialoguiste que des représentants du pouvoir, le rappel des quatre commissions spécialisées mises sur pied lors du dialogue de 2016. Ces commissions sont invitées à reprendre leurs assises à compter de ce mercredi. Elles auront la tâche de peaufiner les résultats issus du dialogue dans une formule consensuelle finale.
Il faut dire que l’actualité politique de ces derniers jours a été marquée par la polémique autour du référendum constitutionnel, mais également le flou artistique qui règne sur la scène politique, avec un pouvoir qui semblait vouloir oublier ses engagements et faire passer au forcing le référendum parlementaire.
JOB (L'Authentique)