Interpol, l’organisation de coopération policière internationale, se trouve à Nouakchott depuis quelques jours. La mission serait à la recherche d’un réseau d’arnaques qui pourrait être basé dans les trois capitales que sont Paris, Nouakchott, et Dakar et qui aurait abusé de centaines de victimes, leur extorquant des fonds et des biens mobiliers.
De sources dignes de foi, ce réseau agirait dans le commerce de voitures de luxe, fournirait des logiciels malveillants et serait expert dans la falsification de billets de banque.
Quatre de ses membres seraient déjà sous les verrous, deux arrêtés à Paris, un à Dakar et le dernier saisi à Nouakchott. Les recherches continuent toujours. La mission qui a déployé d’énormes moyens avec la mobilisation de plusieurs dizaines de personnes, aurait d’emblée réussi à situer ses accusés, voire à les repérer.
En fait, le réseau en question est connu dans le marché régional de vente de voitures haut de gamme. Sa méthode : cibler des personnalités dans le vent ou des hommes bien nés, résidant dans un pays de la région, lui présenter un catalogue de voitures de luxe ; et une fois la commande faite, il se charge de la livrer. Comment procède-t-il ?
Selon Interpol, le réseau se ravitaillerait à partir d’Europe, notamment en France, dans des circuits illégaux de grande délinquance spécialisés dans le vol de voitures. Plus de 100 véhicules seraient livrés par ce réseau pendant l’année qui vient de s’écouler, dont une cinquantaine au Sénégal.
Le réseau serait d’abord tombé à Paris il y a trois semaines au terme d’une opération menée par la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne. Laquelle aurait intercepté deux containers chargés de quatre Range qui étaient sur le point d’être déposés dans un cargo en partance pour Nouakchott et Dakar.
Ce type de véhicule est très recherché dans la sous région et en Afrique. Ils sont revendus autour de 10 000 euros. Aux dernières nouvelles, la mission d’Interpol s’est engagée dans des travaux avec la justice à Nouakchott qui devrait leur délivrer au plus tôt des mandats de perquisition dans des lieux et sites ciblés, soupçonnés d’abriter des garages où seraient cachées des voitures volées d’Europe.
En fait, tout porterait à croire qu’en Mauritanie, une vingtaine de véhicules Range sont immobilisées dans des parcs privés et ne circuleraient que le soir. Pour l’heure, l’on ne saurait pas exactement où elles se trouveraient.
Ahmed B (L'Authentique)