Une trentaine de dockers du port de Nouakchott, en grève pour protester contre une réforme de leur activité, ont été arrêtés lundi après des heurts avec les forces de l'ordre, a-t-on appris mardi de source syndicale et auprès de la gendarmerie.
"31 personnes ont été arrêtées hier lundi parmi les dockers grévistes par la gendarmerie qui a durement réprimé notre mouvement. Les arrestations ont continué ce mardi aux abords du port", a affirmé à l'AFP un responsable syndical des dockers, Sidna Ould Mohamed.
Les arrestations de lundi ont été confirmées par une source à la gendarmerie. "Les forces de l'ordre ont été obligées d'intervenir pour protéger les non grévistes face un mouvement violent de leurs collègues qui ont brisé les barrières du port pour occuper les lieux et les empêcher de travailler", a précisé cette source.
Le mouvement de grève, déclenché il y a une semaine, concerne une partie des dockers. Ces derniers protestent contre le transfèrement "de la quasi totalité des conteneurs en ville" et non plus au port, qui prive des milliers d'entre eux d'une importante source de revenus, a dit M. Ould Mohamed.
"Nous sommes plus de 5.600 dockers, un seul accès (une seule journée de travail, NDLR) au travail nous est offert par mois. Cela nous fait un revenu mensuel de 4.500 ouguiyas par personne (11,25 euros), voyez ce que cela représente pour un père de famille", a indiqué M. Ould Mohamed.
Un accord avait été signé en 2014 avec les dockers pour un déchargement de la moitié des marchandises en ville, selon des informations obtenues auprès des sociétés de manutention.
"Cet accord ne nous engage pas. Il nous affame", a affirmé M. Ould Mohamedavant d'ajouter: "La grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de nos revendications".
Sollicitées par l'AFP, les autorités du port de Nouakchott n'avaient pas réagi mardi.
Africatime via cridem