La Mauritanie a grignoté quelques places dans le dernier rapport Doing Business 2017 passant de la 168ème place à la 160ème sur 190 concernés. Cette stagnation fait de notre pays l’un des pays africains les plus en retard sur les indicateurs retenus malgré l’entrée en jeu du système Sydonia international. Pas de quoi donc pavoiser encore cette année d’autant que ce sont les mêmes paliers franchis un an plus tôt en 2015 alors que les rapports financiers des institutions de Bretoon Woods sont inquiètants quant à la situation économique du pays (marasme des secteurs producteurs).
Si donc la tendance aux nouvelles réformes dans ce Doing Business 2017 concerne plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne dont la Mauritanie(160ème), l’île Maurice est logée au 49ème rang mondial, le Rwanda est 56e, le Botswana 71eme et l’Afrique du Sud 74e. C’est dire qu’on est loin encore d’une amélioration du climat des affaires dans le pays. Le manque de transparence, la forte perception de corruption dans le pays et le manque de sérieux des administrations en charge de l’application des réformes sont en eux-memes de bonnes raisons de blocage.
Il faut malheureusement noter qu’en Mauritanie la forte imposition et le manque de possibilités de recours administratifs (et même judiciaires) ainsi que les concurrences déloyales contre certaines entreprises biaisent le climat des affaires en Mauritanie. Résultats beaucoup de PME ne pouvant soutenir une telle pression ont mis la clé sous le paillasson. D’ailleurs aujourd’hui ne sont florissantes que les entreprises ayant de bons parapluies contre l’arbitraire de l’Administration.
Ceci est d’autant inquiétant que ces réformes visant à permettre au secteur privé de servir de locomotive à une croissance partagée dans le pays sont freinées alors la Banque mondiale a déjà indexé le niveau d’endettement pratiquement insoutenable de notre pays : 93% du PIB. Dans les autres pays de la sous-région, la dette moyenne représentant 50% du PIB et ce alors que les prévisions de croissance en 2017 sont en dessous de 5% pour notre pays.