Le passage des pluies sur la capitale Nouakchott a laissé apparaître, sur ce qui tient lieu de goudron, de dangereux nids de poules pour ne pas des pattes d’éléphants, donnant ainsi à notre établissement national d’entretien routier, du pain sur la planche. L’ENER doit colmater ses trous béants, redoutables pour les conducteurs et leur mécanique. Ceux qui empruntent l’axe BB –PK doivent manœuvrer dur pour éviter des nids de poules recouverts d’eau.
L’apparition de ces nids de poule vient mettre à nu la qualité du travail qui a été entrepris jusque là pour rendre praticables nos différentes rues. En effet, si le nombre des rues bitumées a considérablement augmenté sous Ould Abdel Aziz, la qualité n’est pas cependant au rendez-vous. L’état de nos routes indique que le travail effectué à tout simplement été bâclé. On note, non seulement la mauvaise qualité du goudron mais aussi celle du travail effectué : l’épaisseur du bitume est trop mince et le travail de dallage (avant la pose du tapis) pas consistant. Le tapis repose presque à même le sol peu compacté et pas du tout élevé.
Les nombreux colmatages ou bricoles - une véritable chirurgie - visibles sur les rues de la capitale, particulièrement celles de la banlieue démontrent que le travail effectué ne respecte aucune norme pour la construction des pistes goudronnées. Rappelez-vous qu’à la veille de l’ouverture du dernier sommet de la ligue arabe à Nouakchott, en juillet dernier, les conducteurs ont emprunté l’axe carrefour Stade Olympique – Ambassade de France, aussitôt après la pose du bitume. Du jamais vu. La couche n’a même pas eu le temps de s’assécher pour se consolider. C’est l’une des facettes du gaspillage auquel sont habitués les mauritaniens.
Comment donc, dans ces conditions, on ne se retrouve pas avec des nids de poules sur un goudron en lambeaux. Parfois on se demande même, en empruntant certaines pistes si on roule sur du goudron ou sur une rue en terre, alors que ces routes de la capitale ont avalé des milliards de nos pauvres Ouguiyas.
Le Calame