
Lors de la cérémonie de lancement officiel des activités du parti Nemaa, tenue mardi soir à Nouakchott, sa présidente Zeinebou Mint Taghi a lancé un appel fort en faveur d’un nouveau type de dialogue national, rompant clairement avec les modèles précédents qu’elle juge « purement déclaratifs » et incapables d’apporter des solutions durables.
Dans son discours, Mint Taghi a estimé que la Mauritanie « a besoin d’un dialogue différent », un dialogue qui referme les fractures lorsqu’elles existent, rende justice à ceux qui ont subi des torts et définitivement tourne la page des blessures du passé. Elle a invité l’ensemble des forces politiques à y participer « sans exclusions », en dépassant les discours crispés, identitaires ou communautaires qui, selon elle, parasitent le débat public et empêchent l’émergence d’un véritable consensus national.
La présidente du parti Nemaa a exhorté le gouvernement à organiser un dialogue véritable, dont l’objectif serait d’ouvrir la voie à de vastes chantiers de développement capables de transformer la réalité socio-économique du pays. Selon elle, la Mauritanie ne peut plus se permettre des « rounds de concertation sans effets », mais doit engager un processus profond qui réoriente les priorités nationales.
Mint Taghi a également insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques politiques traditionnelles, qu’elle estime responsables de « nombreuses occasions manquées » au cours des dernières décennies. Pour elle, les élites – toutes tendances confondues – ont échoué à transformer certaines opportunités historiques en bénéfices concrets pour les citoyens.
Le parti Nemaa, dit-elle, veut incarner une nouvelle culture politique, fondée sur la valorisation des valeurs sociétales, le renforcement du sentiment de citoyenneté, et la promotion de l’équité.
Enfin, elle a réaffirmé que la lutte contre la corruption doit être soutenue par une volonté politique réelle et « non de simples slogans ». La présidente du parti a souligné que l’application impartiale de la loi constitue le seul moyen d’enrayer durablement ce fléau, désormais perçu comme un frein majeur au développement.

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