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Vendredi dernier, la Banque mondiale a donné son feu vert au projet « Appui au développement des ressources énergétiques et du secteur minier en Mauritanie » (DREAM), doté d’un financement de 82,5 millions de dollars. Cette initiative ambitieuse vise à transformer le paysage énergétique du pays en renforçant le stockage de l’électricité, en promouvant l’hydrogène vert et en accélérant les réformes structurelles du secteur minier et énergétique.
Un projet aux multiples dimensions
Au cœur du projet DREAM se trouve la construction de la première installation de stockage d’électricité à grande échelle en Mauritanie, basée sur des batteries. Cette infrastructure permettra au pays d’optimiser l’exploitation de ses ressources renouvelables abondantes, notamment solaires et éoliennes, tout en garantissant un approvisionnement électrique plus stable et fiable. Parallèlement, le projet soutiendra la mise en œuvre du Code de l’hydrogène vert, adopté récemment, à travers le développement de cadres juridiques, la promotion de normes environnementales et sociales, et l’attraction d’investissements privés.
Une étape stratégique pour les objectifs nationaux
Dans un communiqué, le ministère mauritanien de l’Énergie et du Pétrole a salué le projet DREAM comme « une étape stratégique » vers l’atteinte des objectifs énergétiques nationaux. Il souligne que ce programme contribuera non seulement à la croissance économique et à la création d’emplois, mais aussi à la sécurité énergétique à long terme. Le projet s’inscrit dans la réalisation de l’initiative de la Charte de l’énergie 300, dont l’ambition est d’assurer l’accès universel à l’électricité d’ici 2030. « Grâce à ce partenariat, la Mauritanie réaffirme son engagement en faveur de projets de développement alignés sur sa vision énergétique, tout en renforçant son attractivité pour les investisseurs », a ajouté le ministère.
Vers une transition énergétique inclusive
Le projet DREAM illustre également la synergie entre la Mauritanie et ses partenaires internationaux. Outre la Banque mondiale, il mobilise des acteurs clés comme la SFI, la GIZ, l’Union européenne, le PNUD, l’AFD, ainsi que des programmes spécialisés tels que ESMAP, PPIAF et KWPF. Ces collaborations visent à renforcer les capacités institutionnelles locales, à soutenir l’enseignement technique et à développer les compétences nationales, essentiels pour une transition énergétique durable.
En facilitant l’intégration des énergies renouvelables et en posant les bases d’une industrie d’hydrogène vert, le projet DREAM positionne la Mauritanie comme un acteur émergent dans la course vers la neutralité carbone. Il marque aussi un pas décisif pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et pour démocratiser l’accès à l’électricité, notamment dans les zones rurales.
Avec ce financement, la Mauritanie confirme sa volonté de concilier développement économique, innovation technologique et responsabilité environnementale, tout en s’appuyant sur un réseau de partenariats solide pour concrétiser ses ambitions.