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Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens à l’Extérieur, M. Mohamed Salem Merzoug, a pris part, lundi dernier au siège de la Ligue arabe au Caire, à la réunion préparatoire du Sommet arabe extraordinaire, prévu le 4 mars 2025. Cette session, consacrée à l’examen du plan de reconstruction de la bande de Gaza et du projet de communiqué final, s’est tenue dans un contexte géopolitique volatile, marqué par l’impasse des négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Les discussions ont souligné la nécessité d’une réponse arabe coordonnée pour soutenir les populations palestiniennes, tout en réaffirmant l’exigence d’un arrêt immédiat des hostilités. « La reconstruction de Gaza ne peut être dissociée d’une solution politique durable respectant les droits du peuple palestinien » ; c’est la ligne la plus partagé les délégués arabes présents.
Contexte tendu : cessez-le-feu en suspens et divergences internationales
Le Sommet arabe se tiendra dans un climat de fortes tensions, alors que la première phase du cessez-le-feu, entrée en vigueur en février, devait initialement évoluer vers une trêve permanente à partir du 1er mars. Les États-Unis, par la voix de l’envoyé spécial de l’administration Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont proposé une trêve prolongée jusqu’à la mi-avril, couvrant les fêtes du Ramadan et de Pessah (Pâque juive). Une initiative soutenue par Israël, mais fermement rejetée par le Hamas et la majorité des États arabes, qui exigent le respect intégral de l’accord initial.
La situation humanitaire reste critique : dimanche dernier, Israël a de nouveau bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, exacerbant les pénuries alimentaires et médicales. « Cette obstruction contrevient au droit international et aggrave les souffrances des civils », a dénoncé un représentant de la Ligue arabe.
Position mauritanienne : Solidarité et appels à l’action collective
La participation active de la Mauritanie à cette réunion reflète son engagement historique en faveur de la cause palestinienne et de la stabilité régionale. Nouakchott, alignée avec les positions arabes, plaide pour :
1-Un cessez-le-feu durable et le respect des résolutions internationales ;
2-La levée immédiate du blocus humanitaire sur Gaza ;
3-Une reconstruction inclusive, sous l’égide de l’ONU et des institutions arabes.
Le projet de communiqué du Sommet, encore en discussion, devrait insister sur la création d’un fonds arabe dédié à la reconstruction, ainsi que sur la mobilisation de la communauté internationale pour faire pression sur Israël.
Alors que les divergences persistent entre les pays arabes et les parties prenantes externes, le Sommet de mars 2025 s’annonce comme un test crucial pour l’unité arabe. La Mauritanie, à travers son ministre Merzoug, a réaffirmé sa volonté de jouer un rôle de médiateur, en lien avec ses partenaires africains et islamiques, pour apaiser les tensions et promouvoir une paix équitable.
La réunion s’est conclue par un appel à « renforcer la coordination arabe face aux défis humanitaires et géopolitiques », avec l’espoir que le Sommet extraordinaire puisse aboutir à des mesures concrètes pour Gaza et relancer le processus de paix au Moyen-Orient.