« La gravité des changements climatiques, due à l'augmentation constante de la température mondiale, menace la continuité de la vie humaine, voire la vie en tant que telle sur toute la planète », a déclaré El Ghazouani. Son avertissement fait écho aux préoccupations de nombreux scientifiques qui alertent sur les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique. Cette montée continue des températures, responsable d'événements climatiques extrêmes, de la fonte des glaciers et de la perte de biodiversité, mettant en péril les écosystèmes nécessaires à la vie humaine et animale.
Conscient de la complexité de cette crise globale, El Ghazouani a insisté sur la nécessité d'une coopération et d'une solidarité internationale pour lutter contre le changement climatique.
El Ghazouani a mis en avant la situation des pays africains, qui subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique malgré leur contribution minime aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Sécheresses, inondations et crises alimentaires sont quelques-uns des fléaux qui frappent de manière disproportionnée le continent africain. Les pays africains, a-t-il rappelé, ont besoin d'un soutien technique et financier pour s'adapter et renforcer leur résilience face aux changements climatiques.
En tant que Président de l'Union africaine, Mohamed Cheikh El Ghazouani s'est imposé comme un fervent défenseur de la justice climatique pour les nations africaines. Son discours à Bakou met en lumière les efforts nécessaires pour faire face à une crise dont les effets sont déjà visibles partout dans le monde. Son appel à une action immédiate, à une coopération renforcée et à une mobilisation des ressources à l'échelle mondiale résonne comme un rappel du rôle crucial de chaque nation dans la lutte contre le changement climatique.
Voici le texte de ce discours :
«Majestés, Excellences, Altesses et Altesses.
– Excellence M. le Président de la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
– Excellence M. le Secrétaire général des Nations unies.
– Mesdames et Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales et non gouvernementales.
– Mesdames et Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, Mesdames et Messieurs.
Je voudrais tout d’abord féliciter et remercier Son Excellence M. Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaïdjan, et à travers lui, le peuple azerbaïdjanais, pour l’accueil chaleureux et l’organisation judicieuse de la 29ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29).
Je voudrais également féliciter Son Altesse Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, Président des Émirats arabes unis, pour l’excellente organisation de la dernière session à Dubaï, et pour l’importance des résultats, tels que l’accord historique d’activer un fonds climatique mondial pour faire face aux conséquences du changement climatique, ainsi que les nombreuses annonces et promesses de financement qui l’ont accompagné.
Je voudrais également féliciter Son Excellence M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, et tous ses collaborateurs pour les efforts qu’ils ont déployés afin d’assurer le succès de ce sommet.
– Majestés, Excellences et Altesses.
– Mesdames et Messieurs
La gravité du changement climatique, dû à l’augmentation constante de la température de la planète, menace la continuité de la vie humaine, et même la continuité de la vie en tant que telle, sur notre planète.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’urgence de faire face au changement climatique signifie que nous avons tous la responsabilité historique d’agir rapidement pour remédier à la situation avant qu’il ne soit trop tard.
Nous, en République Islamique de Mauritanie, malgré notre contribution marginale (0,02%) aux émissions du réchauffement climatique, vivons au quotidien les effets dévastateurs de ce changement climatique à travers le phénomène croissant de la désertification et des inondations et leurs profondes répercussions négatives qui affectent notre tissu social, menacent notre sécurité alimentaire et entravent notre développement économique.
Dans cette optique, nous avons déployé et déployons de grands efforts pour nous conformer aux exigences de l’Accord de Paris en luttant contre la désertification à travers l’initiative de la Grande Muraille Verte, en contribuant activement à la Commission Sahel Climat et en adoptant la charte de l’Initiative pour un Moyen-Orient Vert, lancée par le Royaume frère d’Arabie saoudite.
Nous avons également pris des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme l’imposition d’une taxe aux producteurs nationaux et l’investissement dans l’augmentation de la superficie des réserves marines, côtières et continentales et la restauration des terres dégradées.
Tout cela s’ajoute aux efforts considérables que nous déployons pour exploiter notre stock d’énergies renouvelables, qui dépasse les 4 000 gigawatts, ce qui nous permet de produire de l’hydrogène vert et d’augmenter la part des énergies renouvelables dans notre consommation totale d’énergie, qui a atteint 48 % cette année et devrait atteindre 60 % en 2030.
Dans ce contexte, nous réitérons notre appel aux institutions financières et aux entreprises intéressées pour qu’elles nous soutiennent dans cette entreprise.
À cet égard, je ne peux manquer de souligner que le continent africain, en tant qu’union et en tant que pays, déploie de grands efforts pour réduire progressivement le réchauffement de la planète, malgré sa faible contribution à ce phénomène. Il développe également l’utilisation des énergies renouvelables, ce qui devrait être fortement soutenu dans le domaine du renforcement de la capacité d’adaptation et de la résilience aux conséquences négatives du changement climatique.
Il est impératif de renforcer la coopération et la solidarité internationales et de mobiliser des fonds à la hauteur des enjeux, en tenant compte des priorités des pays les moins avancés, notamment sur le continent africain.
En souhaitant plein succès aux travaux de cette session, j’espère que ses résultats contribueront à renforcer et à mettre en œuvre ce qui a été annoncé lors de la session précédente, et à accélérer la mobilisation des ressources nécessaires pour assurer l’efficacité de nos efforts conjoints face aux différents défis climatiques.
Je vous remercie et que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous ».