Un récent arrêté du ministère ivoirien des Finances et du Budget a mis en lumière l’implication de 29 ressortissants ouest-africains, inculpés pour participation à des activités terroristes en Côte d’Ivoire. Parmi eux, figure Sow Alassane, un Mauritanien de 44 ans, commerçant installé à Dimbokro, dans le centre de la Côte d'Ivoire.
L'arrêté, signé par le ministre Adama Coulibaly le 22 août 2024 et diffusé par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), ordonne le gel des biens de ces individus pour une période de six mois, renouvelable. Ce gel est accompagné d'une interdiction stricte pour toute personne ou entité se trouvant sur le territoire ivoirien de leur fournir des biens, fonds ou ressources financières, sous quelque forme que ce soit.
Les accusations portées contre ces 29 individus sont lourdes : participation à des actes terroristes, affiliation à une organisation ayant pour objectif de préparer ou commettre des actes de terrorisme, recrutement de personnes dans le but de renforcer un groupe criminel organisé, et financement du terrorisme. De plus, ils sont accusés d’avoir organisé délibérément des voyages pour préparer des actions terroristes et de détenir illégalement des armes et munitions de catégorie 1.
Parmi les inculpés, on retrouve un Mauritanien, sept Ivoiriens, quinze Burkinabè, cinq Maliens et un Gambien. Ces inculpations interviennent dans le cadre d’une politique renforcée contre le terrorisme en Côte d’Ivoire. En mai 2024, un décret a été adopté pour établir des sanctions financières ciblées dans le cadre du financement du terrorisme.
Ce n'est pas la première fois que la Côte d'Ivoire est touchée par le terrorisme. En mars 2016, la station balnéaire de Grand-Bassam, située à 40 km au sud-est d'Abidjan, a été frappée par une attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), faisant 19 morts et 33 blessés. Depuis, les autorités ivoiriennes renforcent leur vigilance face à la montée du terrorisme dans la région.
Sow Alassane, le Mauritanien résident à Dimbokro, se retrouve ainsi au cœur de cette vaste enquête visant à démanteler des réseaux terroristes ouest-africains. Le gel de ses avoirs, ainsi que ceux des autres inculpés, témoigne de la volonté des autorités ivoiriennes de priver ces individus de tout moyen financier pour soutenir leurs activités criminelles.
La communauté internationale suit de près ces développements, tandis que les enquêtes se poursuivent pour déterminer l’étendue des réseaux et les implications transfrontalières de ce groupe inculpé pour terrorisme.