Condamnation et Acquittement dans l'Affaire de Corruption en Mauritanie | Mauriweb

Condamnation et Acquittement dans l'Affaire de Corruption en Mauritanie

lun, 04/12/2023 - 18:47

La cour spécialisée dans les affaires de corruption en Mauritanie a rendu son verdict dans l'affaire très médiatisée impliquant l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et plusieurs autres hauts fonctionnaires et hommes d'affaires. La décision marque une étape importante dans la lutte contre la corruption dans le pays.

1. Condamnation de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz :

   - La cour a condamné l'ancien président à 5 ans de prison dans l'affaire numéro 0001/2021, connue sous le nom de dossier de la décennie.

   - Deux chefs d'accusation ont été retenus : blanchiment d'argent et enrichissement illicite.

   - Les autres accusations portées contre lui ont été rejetées.

 

2.  Sanctions supplémentaires :

   - Confiscation des biens acquis illégalement.

   - Ould Abdel Aziz doit également payer une amende de 500 millions d'ouguiyas anciens à la trésorerie publique.

   - Il est privé de ses droits civils.

3.  Autres condamnations :

   - Mohamed Salem Ould Ibrahim Val, ancien directeur de la SOMELEC, reconnu coupable d'enrichissement illicite.

   - Mohamed Ould Daf, ancien président de la zone franche de Nouadhibou, condamné pour abus de pouvoir.

   - Plusieurs hommes d'affaires et entrepreneurs, dont Mohamed Ould Msabou et Mohamed lemine Bobatt, ont également été condamnés pour divers délits financiers et Yacoub Ould Attigh.

4.  Acquittements :

   - La cour a annulé les procédures contre l'organisation caritative Al Rahma, présidée par le fils de l'ancien président, Ahmed Ould Mohamed Ould Abdel Aziz.

   - Cinq autres accusés, dont deux anciens premiers ministres et deux anciens ministres du pétrole, de l'énergie et des mines, et un huissier de justice ont été acquittés.

Le jugement rendu est considéré comme clément par beaucoup d’observateurs.  Bien que l'affaire ait suscité des réactions mitigées, elle représente un tournant crucial dans l'engagement du pays envers la transparence et l'intégrité dans la gestion publique.