Le Figaro - La France a confirmé mardi 29 novembre l'arrestation de ressortissants français au Mali, tandis que Bamako évoquait l'interpellation de quatre personnes, membres selon la junte «d'un groupe de criminels et de narcotrafiquants».
«Nous avons été informés de l'arrestation de ressortissants français au Mali. Nous suivons la situation en lien avec l'Ambassade de France à Bamako», a indiqué le ministère des Affaires étrangères en réponse à une question de l'AFP.
Le Quai d'Orsay n'a fourni aucun autre détail, notamment sur le nombre exact de personnes concernées.
Lundi, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile avait évoqué dans un communiqué «une opération des forces de sécurité» dimanche «pour libérer des otages et appréhender les membres d'un groupe de criminels et de narcotrafiquants qui les détenaient» à Missabougou, dans l'est de la capitale malienne.
Dix otages dont trois femmes et trois enfants ont été libérés et «quatre criminels, dont un Franco-sénégalais, deux Français et un Franco-malien» ont été arrêtés, précisait le communiqué.
Bamako affirme que les otages étaient détenus depuis le 18 novembre et que le groupe réclamait 900 millions de CFA (1,37 million d'euros), ou à défaut des informations permettant de localiser un stock de cocaïne récemment saisi par les douanes maliennes.
Les relations sont très tendues entre la France et le Mali depuis mai 2021 et un second coup d'État confortant l'emprise de la junte malienne. Le dernier soldat français a quitté le pays en août, après neuf ans d'engagement contre les jihadistes au côté de l'armée malienne. Les colonels de la junte se sont désormais tournés, militairement et diplomatiquement, vers Moscou.
Le Figaro avec AFP