Le Mali va pouvoir souffler : les dirigeants ouest-africains ont levé dimanche à Accra les sanctions commerciales et financières qui étouffaient depuis janvier ce pays plongé dans une grave crise politique et sécuritaire.
Autre mesure forte prise au cours du sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'accord avec le Burkina Faso sur un calendrier de 24 mois avant le retour des civils au pouvoir à compter du 1er juillet 2022. «Le sommet a décidé de lever toutes les sanctions économiques et financières à partir de ce jour» mais maintient les sanctions individuelles et la suspension du Mali des organes de la Cédéao jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel, a déclaré lors d'une conférence de presse Jean-Claude Kassi Brou, président sortant de la Commission de la Cédéao.
Le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord. «Les chefs d'État ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l'élection présidentielle», a ajouté un autre responsable de la Cédéao sous couvert de l'anonymat. L'adoption d'une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d'un militaire à l'élection présidentielle demeurait un possible point de blocage dans les négociations qui durent depuis des mois.
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