Le12 décembre dernier, le ministre des Finances a passé un oral particulièrement houleux devant les députés de l'Assemblée Nationale. Si du côté des parlementaires de la majorité, on s'est évertué comme à l'accoutumée à jeter des fleurs et à dérouler le tapis rouge devant impôt comme d'aucuns l'appellent, du côté de ceux de l'opposition par contre, on avait fait usage de l'artillerie lourde pour démonter ce budget initial de l’exercice 2016 qui est fixé cette année à 457 milliards 167 millions 622 mille ouguiyas.
Les députés ont émis des critiques acerbes contre le montage de ce budget qui selon eux repose essentiellement sur le dos des pauvres citoyens. Les honorables députés ont également mis au pilori la gestion gouvernementale dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et la sécurité.
C'est ainsi que M. Mohamed Ghoulam Ould Hadj Cheikh de Tawassoul a minimisé les fonds alloués à la sécurité des citoyens avec une police complètement démunie sans matériel approprié ni fonds suffisants.
Dans le domaine de l'éducation, plusieurs députés ont remué le couteau dans la plaie en faisant un diagnostic sans complaisance du système et en demandant une refondation totale du système éducatif jugé complètement délabré et inefficace.
La santé ne fut pas en reste et eut son lot de critiques. Les députés ont dénoncé le laisser-aller et les mauvais traitements infligés à des citoyens obligés de payer jusqu'à la seringue à 40 ouguiyas pour pouvoir se faire soigner.
Pour cet autre député de l'opposition, la pression des impôts est devenue si intenable que la Mauritanie est en passe de devenir un "enfer fiscal".
Bakari Guèye (Nouakchott Info)