7 juin… Si les Mauritaniens savaient | Mauriweb

7 juin… Si les Mauritaniens savaient

ven, 07/06/2019 - 12:34

7 juin 2010 ! Une date qui marque d’un sceau indélébile, la partie sombre de l’histoire de la Mauritanie. C’est ce jour -en 2010- que le président Ould Abdel Aziz a procédé à la signature du « fameux » accord de pêche entre la Mauritanie et la société chinoise Polyhandong, qui consacre le début du bradage programmé de la quasi-totalité des richesses économiques nationales. }

En choisissant le 7 juin 2019 comme date de lancement de la campagne présidentielle, le chef de l’Etat sortant, adresse-t-il un bras d’honneur en direction des pêcheurs artisanaux nationaux, et à travers eux, aux populations mauritaniennes dont il ne semble vouer aucun égard ? Peut-être bien… Ce qui est sûr, c’est qu’en l’occasion, le président Ould Abdel Aziz ne perd certainement pas de vue que c’est le 7 juin 2010 qu’il a lancé la première, d’une série de décisions qui ont conduit aujourd’hui à mettre le pays à genoux ! 
Depuis ce jour où les Chinois ont acté pour 25 ans, le droit de pêche nationale -dans des conditions fiscales et commerciales extrêmement scandaleuses pour la Mauritanie, tout y est passé et… systématiquement au profit du chef de l’Etat et de ses proches : vente des espaces des anciens Blocs de Nouakchott, du camp des fanfares, des établissements scolaires, d’espaces publics à Nouakchott comme à Nouadhibou, du terrain de l’Ecole Nationale de la Police, d’une partie du stade olympique, des sièges de la TVM et de Radio Mauritanie ; de l’ancien aéroport de Nouakchott, de plusieurs périmètres dans la périphérie de la capitale, y compris une bonne partie de l’espace de la ceinture verte ; bradage de sociétés publiques après qu’elles ont servi à enrichir illégalement ses proches comme la Sonimex et l’Ener, cession de marchés publics dont ceux de la construction du nouvel aéroport et du port de Nouakchott… Et les derniers écarts en date ne sont autres l’impression des bulletins de vote de la présidentielle du 22 juin prochain qui devrait permettre à un de ses proches d’empocher, un enveloppe de 110 millions d’anciens ouguiyas et la cession à son gendre de 80% de la mine de F’Dérick qui est le plus imposant des gisements de fer de la Snim.
Finalement, le « président des pauvres » - appellation qu’il réclamait à son arrivée au pouvoir il y a dix ans- mérite bel et bien son statut. Non seulement, il a appauvri le pays et ses populations pour se constituer une des plus grandes fortunes nationales -si elle n’est sous régionales voire africaines- mais plus grave, il a déconstruit la Mauritanie, a ramenant à vingt ans en arrière : changement du drapeau national, de la monnaie nationale, de l’état civil, de l’armée qu’il a transformée en une armée de généraux bureaucratiques, des missions de la police nationale, de l’administration publique… Tant de choses et d’autres encore qui ont conduit aujourd’hui à la veille de son départ, à l’écroulement économique, social, politique et culturel du pays. 
MOM (L'Authentique)