Scandale à La SNIM : La SNIM sur le point d’être dépossédée, en catimini, de son actif minier le plus juteux. | Mauriweb

Scandale à La SNIM : La SNIM sur le point d’être dépossédée, en catimini, de son actif minier le plus juteux.

sam, 25/05/2019 - 11:25

Hier à Nouakchott, a été signé le contrat de cession de la mine  la plus juteuse  de la SNIM pour une durée de 20 ans. La forme retenue serait une société mixte dont la Snim détiendrait 20% Seulement et  les 80% restant reviendraient à Mohiédine Ould Ahmed Saleck dit Sahraoui (Aéroport- Route de Rosso- Grande Mosquée- Esplanade de la présidence et assemblée Nationale) et Mohamed Ould Boussabou( gendre du président de la République, celui-là même qui vient d’acquérir les terrains de la TVM situé sur l’avenue Mandela).

 

Epilogue

Loin du regard de la presse, des partis politiques et de la société civile, des personnes hautement recommandées  essayaient depuis quelques temps de faire main basse sur les actifs de la SNIM les plus valeureux et compromettre sérieusement son avenir. Ils  profitent de cette période électorale où tous les regards sont focalisés sur les enjeux de l’élection présidentielle de juin prochain.

 

Le scandale, ci-dessous relaté, expliquerait peut être  la nomination du nouvel ADG de la SNIM que rien ne prédispose, à priori,  à  diriger cette entreprise dans une période de crise qui aurait appelé un expert minier de préférence issu de la boîte et connaissant ses forces et ses faiblesses.

 

En effet, en matière de partenariats pour l’exploitation minière, la stratégie de la Snim a toujours été de développer elle-même les gisements naturellement riches  (maitrise du processus, coûts d’investissement faibles et forte valeur ajoutée) et de s’associer à des partenaires externes pour l’exploitation des gisements nécessitant l’enrichissement et des investissements lourds.

 

Il semble que cet usage est en train de connaitre la première exception. Des investisseurs, italiens selon certaines sources généralement bien informées, ont rendu visite à l’ADG de la Snim le jeudi 16/05 dans la plus grande discrétion.

Ils étaient accompagnés de leur « représentant mauritanien », hautement recommandé.

La réunion devait se tenir à Paris le 24/05. Finalement, ils ont décidé de faire le déplacement pour gagner du temps. Les discussions ont porté sur les modalités de cession du gisement de F’derick, particulièrement la forme de la cession et les délais permettant de conclure avant les prochaines élections.

 

 Le gisement de Fdérik recèle des réserves prouvées de 30 millions de tonnes de minerai, d’excellente qualité (63% Fe) et la Snim a déjà réalisé une étude de faisabilité en 2018 pour son exploitation sur une période de 15 ans.

Selon les termes de cette étude le coût de l’investissement  ne devrait pas excéder les 200 millions de dollars US, avec un coût de production proche de 20$/t, ce qui constitue une aubaine dans un marché où  le prix de vente dépasse généralement les 100 $/t.

 

Dans un contexte d’épuisement des gisements actuellement exploités et de rareté des produits naturellement riches, Fderick est aujourd’hui, sans conteste le meilleur gisement de la Snim dans sa gamme de produits et surtout un atout indispensable dans sa survie.  

Il devait permettre d’ajouter deux millions de tonnes par an à sa production après une période de construction de 18 mois. De quoi respirer en attendant des jours meilleurs.

 

La transaction encours   est conclue dans la plus grande discrétion et dans le mépris total des procédures et des usages en la matière.

 

Fin de mandat oblige, le sujet de cette transaction, pas moins grave que la tentative de la vente de la Snim elle-même il y a douze ans, s’impose au débat public dans le contexte électoral.

 

Les premiers qui doivent être appelés à donner leurs avis sont les candidats aux prochaines élections présidentielles qui doivent à l’occasion être entendus, plus généralement, sur l’avenir qu’ils envisagent pour la plus grande société du pays que le pouvoir n’a cessé de malmener au cours de la dernière décade.

 

Les membres du Conseil d’Administration qui auront à valider à posteriori cet accord. Ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils pourront bien rendre un compte un jour, avec l’ADG, sur ce bradage des ressources du pays, accompli dans la totale illégalité?

 

Les actionnaires, les partenaires de la Snim et ses bailleurs de fonds qui vont autoriser et valider à posteriori cette transaction.

 

Enfin les travailleurs de la Snim, ses cadres supérieurs et ses anciens directeurs doivent aussi faire entendre leurs opinions sur cette affaire qui pourra mettre en péril leur entreprise.