Très peu écoutée sur l'échiquier des grands dossiers internationaux, y compris ceux la concernant, l'Union Africaine a cependant désavoué les frappes en Syrie, en dehors d'un mandat clair du conseil de sécurité de l'Onu.
Dans une déclaration du président de la commission de l'organisation, l'Ua qui se dit "préoccupée" par les développements en cours, indique qu'elle "condamne fermement toute utilisation d'armes chimiques et autres interdites par le droit international".
Nonobstant cette condamnation de principe, l'Ua ajoute qu'elle reste "profondément attachée au multilatéralisme" soulignant que "toute réponse à de tels actes doit être fondée sur des preuves irréfutables recueillies par une entité compétente, indépendante et crédible et se conformer scrupuleusement au droit international, y compris la primauté du Conseil de sécurité des Nations unies pour l’autorisation de tout recours à la force".
L'Ua qui invite les membres du conseil de sécurité à dépasser leurs clivages sur la Syrie, les exhorte, par ailleurs, à ne ménager "aucun effort pour promouvoir la paix mondiale" estimant que le "peuple syrien n’a que trop souffert".
L'Ua a enfin insisté sur le fait que Face "la seule ligne de conduite raisonnable est l'intensification des efforts internationaux visant à trouver une solution politique durable basée exclusivement sur la poursuite des intérêts du peuple syrien et respectant l'intégrité territoriale de la Syrie". Fin de citation.
Des frappes militaires unilatérales dites ciblées contre la Syrie ont été menées samedi par une coalition occidentale composée des Usa, de la France et du Royaume-Uni.