Une cascade de scandales financiers que les mauritaniens ont été les premiers à dénoncer | Mauriweb

Une cascade de scandales financiers que les mauritaniens ont été les premiers à dénoncer

sam, 03/02/2018 - 15:46

Montant au créneau pour tenter d’enfoncer un peu plus le clou, l’avocat- intermédiaire et ambassadeur itinérant  du pouvoir de Nouakchott, Jemal Taleb Mohamed s’est interrogé sur la raison pour laquelle Sherpa ne s'est   intéressé à la Mauritanie qu’à partir de 2013.  Personne n’a dit à cet agent du pouvoir qui travaille au noir, que lorsque lui,  courait derrière feu Ely Ould Mohamed Vall en trainant par la laisse son ami Gaston Kelman, des mauritaniens, dénonçaient déjà la corruption en Mauritanie.  

Dès la prise de pouvoir par Mohamed Ould Abdel Aziz dans les conditions que l’on connait, l'alerte avait été lancée d'abord de l'intérieur,  par l'opposition démocratique, la presse et les ong nationales. Sherpa n’est venu enquêter qu’après des allégations et une suspicion, fort légitime  de pratiques maffieuses érigées en système de gouvernement.

A titre d’exemple  en octobre 2008, AZIZ reçoit l'escroc MOUSTAPHA TOURE que l'Agence de Presse Officielle  présente comme étant le Président de l'Observatoire International des Droits de l'Homme.

Non seulement cette entité n'existe pas, mais aussi son soit disant Président  a empoché le prix de sa déclaration en faveur du coup d'Etat et  pris la fuite de son hôtel alors qu'il devait tenir une conférence de presse. (http://www.avomm.com/Toure-Moustafa-Observatoire-international-des-droits-de-l-hommel-imbecile-de-l-annee_a6443.html);

suite à une requête du gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, l’Arabie Saoudite avait accordé à notre pays un don de 50 millions de dollars USD pour renforcer les moyens de l’armée nationale suite aux attaques terroristes en 2007 et 2008. A son arrivée au pouvoir, Aziz avait trouvé le montant dans son intégralité dans les comptes du Trésor public et avait immédiatement procédé à son utilisation sans se soucier des procédures, ni des règles en la matière. L’opposition continue depuis 2009 à réclamer toute la lumière sur le sort réservé à ces fonds dont l’utilisation n’apparait sur aucun des exercices budgétaires 2008, 2009 et 2010. Le Parlement, seule autorité habilitée à autoriser les dépenses publiques, n’a jamais été saisi au sujet de ce don dès mars 2010 l’opposition avait demandé des comptes au gouvernement ; (http://www.cridem.org/C_Info.php?article=62138);  juin 2010, la Commission Centrale des Marchés,  approuve un projet de marché relatif à l’acquisition d’un patrouilleur de haute mer pour un montant de 10.180.000 euros, soit deux millions plus cher que des navires similaires(http://www.cridem.org/imprimable.php?article=684897);  septembre 2009, l’UFP dénonce des malversations autour d'un projet immobilier fantôme monté par SIDI OULD TAH avec une soit disant filiale de la Banque Islamique de Développement. (http://fr.ufpweb.org/2009/09/08/financements-obscurs-le-president-aziz-embobine-ou-complice/); En 2011 certains grands journaux ont dénoncé la disparition de 50 millions de dollars accordés à la Sonimex pour l’approvisionnement du marché. (http://www.cridem.org/imprimable.php?article=629119); Décembre 2010, le président aziz reçoit en audience le général   Antonio Indjai, Chef d'Etat-Major de l'armée de Guinée Bissau et dont le nom sera cité dans une enquête de la DEA américaine sur le trafic de cocaine en Afrique de l’ouest. (http://www.cridem.org/C_Info.php?article=642117).

Juillet 2010, la presse révèle l’un des  plus grands scandales fonciers sous l'ère AZIZ: vente des terres d'agriculteurs négro-africains à des investisseurs Saoudiens. http://www.kassataya.com/mauritanie/7397-mauritanie-le-plus-grand-scandale-foncier-sous-lere-ould-aziz);

Juin 2011, levée de bouclier générale contre la convention de pêche Mauritanie-Chine: qui s’apparente à  un «blanc-seing pour un pillage organisé» par la société POLY HONE DONG. Des formations politiques se sont interrogées   légitimement pourquoi  Ould Abdel Aziz a engagé notre pays dans cette convention aux faibles retombées, alors que de toute évidence, sa mise en œuvre contribuera de façon évidente à la surexploitation et au pillage de nos ressources halieutiques.

En 2013, la COD affirme dans un rapport sur les parfums de scandale dans le secteur minier qu’ alors qu’une renégociation du contrat initial avec Kinross s’imposait de toute évidence pour augmenter la part de l’Etat Mauritanien qui était fixée de façon scandaleuse à 3% de la production, Ould Abdel Aziz s’est contenté d’un relèvement de 1 % seulement pour porter la redevance à 4%, au moment où d’autres pays comme la Guinée, par exemple, ont obtenu des résultats nettement meilleurs. Comment peut-on expliquer une telle attitude ?

Toujours dans les mines, en 2013   Ould Abdel Aziz avait retiré le permis d’exploitation du gisement de phosphate de Bofal à un groupe privé mauritanien pour l’accorder à la SNIM, avant de finir par le lui retirer et l’attribuer dans la plus grande opacité à un groupe privé indien, sans appel d’offres et sans cahier de charges.  

 La construction de l’aéroport international de Nouakchott confiée, dans le cadre d’une convention tenue secrète, pour la contrevaleur de plusieurs centaines de millions de dollars à un groupement d’entreprises nationales, sans aucune référence technique dans le domaine de la construction des aéroports internationaux a été dénoncé par toute l’opposition et plusieurs medias en ont fait leurs choux gras.  L’achat des trois avions de seconde main de Mauritanie Airlines dans le cadre d’une opération et d’un montage opaque a été indexé.
 
L’acquisition d’une unité de radiothérapie du Centre d’Oncologie de Nouakchott par un contrat de gré à gré signé en catimini avec une entreprise marocaine.
 Tous les marchés de voirie urbaine à Nouakchott ou ailleurs, attribués officiellement à ATTM en tant qu’entreprise publique soit disant prioritaire, mais qui une fois déclarée adjudicataire, les réattribue à son tour de gré à gré à l’entourage proche du Pouvoir…
 Le bradage de certains terrains et immeubles en plein centre ville (blocs, écoles, Escadron de la Gendarmerie, Fanfares, et Cité et école Police et Stade olympique) que seuls des proches du pouvoir ont pu acquérir. 

Toute cette liste et bien d’autres scandales encore montre que les mauritaniens n’ont pas attendu, les ong internationales comme sherpa ou Transparency pour dénoncer les abus d’un régime qui a érigé la gabegie et la mauvaise gouvernance en pratique quotidienne.