Référendum : Les chiffres d’Ould Diay | Mauriweb

Référendum : Les chiffres d’Ould Diay

mer, 09/08/2017 - 13:50

Ould Diay, le ministre de l’Economie et des finances a donné, peu après la sortie des résultats du vote référendaire, sa propre lecture d’un scrutin dont le taux d’abstention, dans la capitale, a été parmi les plus élevé. Sachant qu’on peut expliquer le score peu honorable de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir, et de ses satellites de la majorité par une faillite de l’équipe de campagne dont le super ministre était le chef, le ministre de l’Economie et des finances jongle avec les chiffres, se fiant à ses capacités de statisticien, et sur la crédulité d’une partie de notre presse, toujours prête à relayer les dires de celui qui est capables de payer ses « services ». Ainsi, Ould Diaye compare l’incomparable : une élection présidentielle (2014) et un référendum. Il oublie même que les enjeux sont différents, essayant d’extrapoler des votes et des résultats qui, hors contexte, ne signifient rien du tout. Il tente, comme à son habitude, d’induire en erreur le président de la République, lui faisant croire qu’un taux d’abstention de près de 50% ne constitue pas un désaveu de l’opération, dans son ensemble, allant jusqu’à insinuer que l’opposition dite radicale a bien pris part au scrutin ! Son argument : « on a vu certains « opposants » !!! Comme il le fait depuis deux ans pour le budget, le ministre de l’économie et des finances, procède à une « loi rectificative » des résultats : « nous avons gagné par-là ce que nous avons perdu par-ci ». L’essentiel pour lui est de démontrer, par l’absurde, que sa campagne à Nouakchott n’était pas nulle ; que les populations de la capitale étaient, comme à leur habitude depuis 1992, des « abstentionnistes » par nature. Il pousse le culot jusqu’à vouloir dire, au président de la République, que ceux qui ont voté pour son élection en 2014 étaient bien là pour entériner SON référendum en 2017. A défaut d’être Premier des ministres, Ould Diay cherche, visiblement, à rester aux commandes du juteux portefeuille de l’économie et des finances. Mohamed Ould Brahim (Le Courrier du Nord)