Rien ne va plus entre le ministre de l'hydraulique et le DG de la Snde. Le courant –ou plutôt l’eau- ne passe plus entre le ministre de l’hydraulique, Mohamed Abdellahi Ould Oudaa, et le directeur général de la Snde, Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed. Mais le ministre n’est pas le seul dans ce bras de fer à qui fera sauter l’autre puisque le secrétaire général, Ould Ahmedoua, lui, est solidaire du ministre dans ce bras de fer qui l’oppose au patron de la Snde.
Les relations entre les trois hommes sont devenues tellement exécrables que cette affaire a été portée sur le bureau du président Mohamed Ould Abdelaziz.
Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed ne prend même plus part aux réunions du cabinet au ministère. Mais cela ne l’a pas empêché de recevoir de sa tutelle une demande d’explication pour un voyage en Tunisie, sans ordre de mission.
On n’est jamais bien servi que par soi-même !
Mais pourquoi tout ce remue-ménage entre les trois hommes ? Le centre de cette guéguerre c’est l’argent des projets. En effet, tout est parti d’une affaire d’indemnités et de dotations en carburant à prévoir au profit du ministre et de son secrétaire général, Ould Ahmedoua, dans le projet de distribution d’eau Nouakchott. Et pourtant, les ingénieurs du projet, hommes de terrain, n’ont pas pu jouir d’indemnités.
Le comité de pilotage, tenu en mains par le ministre et son secrétaire général, avait prévu dans un PV l’octroi à ces deux responsables –le ministre et le Sg- des émoluments conséquents. Mais le DG de la Snde ne l’entendait pas de cette oreille. Et refusa de signer le PV en question.
Une circulaire, N°288, en date du 14 juin 2016, quoique discutable donne au SG de cosigner avec les directeurs relevant de son département et même avec leurs comptables toute dépense et pour tous les projets à financements nationaux ou étrangers (bailleurs de fonds). Plusieurs projets sont ainsi à la merci de la gourmandise des responsables. Il s’agit notamment du projet de distribution d’eau de Nouakchott, actuellement en cours, sous la maitrise de la Snde, objet de la discorde. Il y a aussi les projets des 5 wilaya, l’Aftout Cherghi, le Dhar….
La tutelle est ainsi juge et partie dans l’exécution des projets. C’est delà qu’elle tire sa force de frappe contre les directeurs récalcitrants. Mais il semble que cette affaire sera tranchée par le président Ould Abdelaziz, lui-même. Il aurait rencontré, tour à tour, les protagonistes.