Un détenu italien en Mauritanie : « je suis victime d’une affaire d’espionnage » | Mauriweb

Un détenu italien en Mauritanie : « je suis victime d’une affaire d’espionnage »

ven, 05/05/2017 - 08:43

Détenu depuis 20 mois en Mauritanie, Christian Brovezionato, de nationalité italienne, dans une déclaration la semaine dernière à des journaux de son pays, a accusé les autorités mauritaniennes de le prendre en otage ou garantie humaine, dans une affaire d’escroquerie menée par un indien, qui voulait vendre à la présidence mauritanienne un système d’espionnage pour une enveloppe de 1,5 millions de dollars. 

Agé de 43 ans, l’italien clame son innocence et déclare qu’il a fait les frais de la fuite du Hacker indien après l’échec de l’affaire qu’il tentait de conclure avec la présidence mauritanienne.

Arrivé en 2015 en Mauritanie, Brovizianato effectuait la tâche de gardien du corps, mais après l’échec de l’accord qui est apparu irréalisable, l’italien a été incarcéré à l’école de police et a du bénéficier d’un large courant de sympathie au sein de la population italienne, avant que la diplomatie de son pays ne décide de s’en saisir.

Dans un entretien accordé à un journal italien, Brovizianato décrit les conditions de sa détention, qui vont de la lecture des livres à sa disposition, au suivi de films et une heure de sport par jour, avant de regagner sa petite cellule. 

Le journal révèle que la mère du détenu a décidé d’entreprendre une marche à travers l’Italie jusqu’à la capitale pour demander l’intervention officielle du gouvernement afin que son fils, prisonnier en Mauritanie soit libéré. 

La mère du détenu clame l’innocence de son fils, victime dit-elle d’une machination, car l’accusation d’atteinte à la sécurité du pays ne tient pas, dès lors où l’on évoque un accord pour l’obtention d’un système d’espionnage pour le compte de la présidence mauritanienne.

« Il y a quelque part ajoute-t-elle des parties qui veulent tromper les autorités italiennes ».

L’avocat du détenu italien réaffirme lui aussi l’innocence de son client, et ajoute que le bureau du procureur de la république de Milan avait ouvert une enquête pour savoir s’il y avait une responsabilité criminelle dans cette affaire. 

Celle-ci avait débuté en 2015, quant Christian a reçu de son employeur une communication téléphonique lui enjoignant de se rendre en Mauritanie, pour servir de garde corps pour un Hacker indien qui devait mettre en marche un système informatique de sécurité pour la présidence mauritanienne. 
saharamédias via cridem