Pêche et agriculture sont les nouveaux créneaux du renforcement de la coopération entre le Sénégal et le Maroc.
La visite effectuée par SM Mohammed VI du Maroc au Sénégal a tenu toutes ses promesses. Une cérémonie présidée par les deux hauts responsables des deux pays a permis la signature de deux conventions dans les domaines de l’agriculture et des pêches. Deux conventions qui viennent renforcer le programme de partenariat scellé depuis des lustres entre les deux pays.
Pour la première convention inspirée du plan Maroc Vert, il s’agit d’un investissement de 3 millions d’euros qui, du fonds de garantie financé par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, ouvrent sur une « disponibilité immédiate de 10 millions d'euros de crédits à distribuer » (A. Akhannouch) au grand bonheur de 7.000 petits agriculteurs concernés aujourd’hui. L’objectif visé par cette convention est le développement de la petite agriculture familiale au Sénégal et du monde rural à travers la mise en place d’un dispositif adapté aux réalités de l’agriculture familiale sénégalaise. Une institution chargée du suivi de cet ambitieux programme « Atlantic Micro Finance For Africa » a été installée à cet effet.
Le partenariat pour l'accompagnement de la petite agriculture et du milieu rural au Sénégal repose sur l’intervention conjointe de quatre acteurs majeurs au Maroc. La Fondation Mohammed VIpour le développement durable qui, outre, son expertise avérée en matière de développement social et solidaire, tire cette locomotive avec un soutien financier de 1 million d'euros, pour soutenir les prêts attribués aux petites exploitations agricoles par Atlantic Microfinance for Africa. Mais il y a également le Groupe du Crédit Agricole du Maroc qui injecte 1.5 millions d’euros.
La seconde convention, elle, a trait au poulpe. Il s’agit, là, d’un mémorandum d’entente en matière de définition et de mise en œuvre d’un plan d’aménagement du poulpe entre les deux gouvernements.
Les sénégalais pourraient, désormais dans ce cadre, tirer profit d’un appui dans l’évaluation des stocks de poulpe et l’estimation du potentiel exploitable pour cette ressource où le Maroc à une forte expérience. En effet, fort de son expertise et de l’expansion de ce sous-secteur au Sénégal, le royaume du Maroc promet d’apporter aux sénégalais un savoir-faire pour les plans d’aménagement de la dite ressource ; tout comme il pourra les aider dans l’élaboration d’un cadre juridique pour une pêche responsable. A cet effet, le Maroc mise sur le partage des connaissances scientifiques et la formation des cadres sénégalais.