Dérapages verbaux de Ban Ki-moon sur le Sahara: Le Maroc en ébullition | Mauriweb

Dérapages verbaux de Ban Ki-moon sur le Sahara: Le Maroc en ébullition

lun, 14/03/2016 - 15:13

Plus de trois millions de personnes ont participé, dimanche à Rabat, à la marche populaire initiée par les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile pour dénoncer les dérapages verbaux du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sur le Sahara, indique l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP).

« Venus des quatre coins du Royaume pour prendre part à cette manifestation citoyenne et patriotique, les participants ont formé une véritable marée humaine qui a envahi le centre-ville de la capitale » précise-t-on de même source.

Les manifestants scandaient, selon la même source, des slogans hostiles au SG des Nations-Unies, l’accusant d’être sorti de la position de neutralité dans ce conflit.

Le moins que l’on puisse dire est que les déclarations du SG ont encore rendu plus complexe un plan de paix dans la région que la Minurso (mission des nations unies au sahara occidental) tentait vaille que vaille à tenir en respect. Banki-Moon, en fin de mandat à la tête de l'Onu, lui va devoir plier bagage dans les trois mois à venir. Mais au lieu de régler ce conflit pour de bon, il semble en attiser le feu par des déclarations jugées «partisanes » par une partie au conflit.

Pour Raphael Tuju, ancien ministre kényan, cité par nos confrères de Médiapart, « Ban Ki Moon a visiblement pris un raccourcis assez dangereux. Ses déclarations ont été jugées « malencontreuses » et « dépourvues d’impartialité ». 

Pour la partie marocaine donc, « ces millions de manifestants ont tenu ainsi à réitérer le consensus national qui unifie l'ensemble des Marocains autour de l'intégrité territoriale du Royaume ».

Notons que l’ire des marocains fait suite à une tournée récente du SG des Nations-Unies dans la région dans laquelle il est accusé de dérapages verbaux en faveur des adversaires du royaume sur la question du Sahara.

Le Maroc, rappelle-t-on, avait proposé une solution politique de large autonomie au Sahara que les principales capitales occidentales avaient trouvée réaliste.

(avec médias)