Poignées de mains chaleureuses sur le perron de l’Elysée. François Hollande et SM Mohammed VI du Maroc veulent hisser la coopération entre leurs deux pays à «l’excellence» dans le domaine!
Décembre dernier, la France abritait la Cop21. Un tournant dans le cadre de la négociation mondiale sur le climat. Une manifestation où le royaume du Maroc a pris une part active par son imposant stand au Bourget et par la forte délégation gouvernementale conduite par SM lui-même, illustration de relations bilatérales qualifiées «d’excellentes» sur la voie d’un partenariat stratégique et mutuellement avantageux. En septembre 2015 déjà, en prélude à cette rencontre internationale, les deux premiers responsables des deux pays lançaient un appel à Tanger « en vue d’une action solidaire et forte en faveur du climat». Le président français était particulièrement sensible à l’engagement personnel de SM Mohammed VI dans la réussite de la COP21. Dans le même sillage, le Maroc doit abriter la Cop22, prévue à Marrakech les 17 et 18 novembre prochain, l’accent a été mis entre les deux hommes sur la mise en place d’une « feuille de route conjointe à même de maintenir la mobilisation, renforcer la coordination en vue de la ratification, par tous les Etats membres, de l’accord de Paris et de garantir le succès de la COP22». Et les instructions, à cet effet, ont été dispensées aux principaux responsables concernés par ce dossier. Au plan bilatéral, l’évaluation de l’avancement des projets semblent satisfaire les deux dirigeants qui voient dans cette dynamique de coopération économique et culturelle, le socle d’un raffermissement des relations entre leurs deux pays. Nonobstant ces percées enregistrées au niveau de la coopération bilatérale, les deux chefs d’Etat ont tout de même insisté sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Les français reconnaissent à ce titre l’important soutien que le Maroc apporte à leur pays comme cela a été le cas lors des attentats de Paris. Le Maroc possède, dans ce cadre, d’énormes atouts permettant d’anticiper les événements comme en atteste le démantèlement jeudi –au lendemain de la rencontre entre les deux chefs d’Etat- d'une cellule liée à l'EI comprenant un Français.
Une autre raison, dans un monde trouble, qui justifie l’engagement des hauts responsables français et marocain à « poursuivre leur concertation » et à renforcer les mécanismes de coopération régulière, entre les différents segments au sein des deux gouvernements afin de placer la coopération bilatérale «sous le sceau de la permanence et de l’excellence ».
Si l’environnement et la coopération antiterroriste briguaient une place de choix sur les dossiers de coopération, lors des entretiens entre le chef de l’Etat français, François Hollande, et le souverain marocain, SM Mohammed VI du Maroc, d’autres questions d’une brûlante actualité comme les efforts de paix en Libye étaient aussi au menu de ces échanges officiels.
A la faveur de la visite de travail et d’amitié du souverain marocain en France, en effet, les deux plus hauts responsables dans les deux pays ont également abordé cette épineuse question source d’énormes défis sécuritaires pour la région du Maghreb mais au-delà aussi en Méditerranée occidentale. C’est dans ce registre que le Président français François Hollande a loué « le rôle essentiel » et l’implication du Maroc dans le processus de négociations de paix onusien ayant consacré l’accord intervenu à Skhirat (Maroc) pour la formation d’un Gouvernement d’union nationale dans ce pays. Vu les énormes écueils dépassés pour y parvenir et l’importance d’une sortie de crise dans ce pays, les deux responsables ont saisi l’occasion de leurs échanges pour exhorter la Chambre des Représentants libyenne à accorder rapidement sa confiance à ce nouveau gouvernement pour donner une chance à l’avènement de la paix et de la sécurité.
La France, comme le Maroc, semble résolue à ramener la quiétude et la sécurité dans ce pays où la guerre a fait d’énormes ravages pour l’économie et surtout pour les populations prises entre plusieurs feux dans un pays que le Maroc considère, un pays frère et faisant partie, avec lui, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie, de l’Union du Maghreb Arabe.