Présidentielle 2024 : Chassés-croisés des candidats à l’intérieur du pays | Mauriweb

Présidentielle 2024 : Chassés-croisés des candidats à l’intérieur du pays

mar, 18/06/2024 - 13:14

Les élections présidentielles de 2024 en Mauritanie sont marquées par une compétition intense entre les sept candidats à la magistrature suprême. Après l’ouverture de la campagne électorale, il y a trois jours,  c’est à l’intérieur du pays que chaque candidat essaie désormais de jouer sa partition cherchant à convaincre les électeurs avec des programmes variés et des promesses ambitieuses.

Mohamed Cheikh El Ghazouani/Kiffa (Assaba) : Actuel président et candidat à sa propre succession, Mohamed Cheikh El Ghazouani a présidé, lundi dernier, un meeting électoral à Kiffa, capitale de l’Assaba. Il a mis en avant les réalisations de son premier mandat malgré les défis économiques et sécuritaires. Son programme pour un second mandat promet des réformes économiques ciblées, notamment une révolution agricole, la priorité pour la jeunesse, la lutte contre la corruption, et l'amélioration des conditions sociales, notamment dans l'éducation et la santé.

Mohamed Lemine Mourteji El Wafi/Tidjikja (Tagant) : A partir de Tidjikja, Mohamed Lemine Mourteji El Wafi a axé sa campagne sur le changement et la réforme, appelant, lundi passé, à une unité nationale pour transformer le pays. Il a mis l'accent sur l'autonomisation des jeunes et l'amélioration des conditions de vie, tout en promettant une gouvernance plus juste et transparente.

Mamadou Bocar Ba/Maghama (Gorgol): Le candidat Mamadou Bocar Ba en déplacement à Maghama, dimanche dernier, a mis l’accent sur son engagement contre la corruption et pour une meilleure gouvernance. Il promet de résoudre les problèmes socio-économiques, notamment l'accès à l'état civil et la promotion de l'agriculture, tout en appelant à une participation massive des citoyens pour changer l'avenir du pays.

Elid Mohameden MBareck/Nouakchott : El Id Mohameden MBareck a dénoncé la répression politique dont ont fait les frais un certain nombre de des militants à Aïoun, et s'est engagé à défendre la démocratie et le libre arbitre du peuple mauritanien. Il a souligné l'importance de l'égalité des chances et de la justice sociale, critiquant les pratiques de gouvernance actuelles et appelant à une résolution rapide des problèmes nationaux, y compris les revendications des médecins.

Otouma Antoine Souleymane Soumaré/Zouertate (Tiris Zemour) : Le candidat Otouma Antoine Souleymane Soumaré s'est rendu à Zouerate, dimanche passé. Il a vivement critiqué la gestion économique de la SNIM et a proposé des réformes pour revitaliser l'économie locale. Il a promis de restaurer le prestige de l'éducation publique et de s'attaquer aux coupures fréquentes d'eau et d'électricité, tout en mobilisant pour le développement durable et l'amélioration des conditions de vie.

Biram Dah Abeid/Kankossa (Assaba) : Connu pour son engagement envers la justice sociale, le candidat Biram Dah Abeid a dirigé, lundi dernier, un meeting électoral à Kankossa, dans la wilaya de l’Assaba, où il a dévoilé les grandes lignes de son programme. Il a promis de promouvoir le développement durable, la justice sociale, et d'améliorer les conditions de vie des Mauritaniens à travers le pays. Abeid a critiqué l'injustice persistante et a réitérer son engagement à fournir de l'eau potable, des médicaments et une éducation gratuite aux citoyens. Il a encouragé ses partisans à voter massivement le 29 juin malgré les défis logistiques.

Hamadi Sidi Mokhtar/Akjoujt (Inchiri) : Samedi dernier, Hamadi Sidi El Mokhtar a critiqué les accords miniers actuels dans l'Inchiri, promettant de les réviser pour garantir la sécurité et le bien-être des citoyens. Il a plaidé pour un développement inclusif et durable, mettant l'accent sur l'intégration des jeunes et des femmes dans la vie politique et économique du pays.

On peut dire donc que durant ces premiers jours de la campagne pour la Présidentielle du 29 juin 2024, chaque candidat a tenté de se distinguer en mettant en avant une vision unique pour l'avenir de la Mauritanie, allant de la réforme économique à la justice sociale, en passant par la lutte contre la corruption et la promotion de l'inclusion. Le choix des électeurs le 29 juin prochain déterminera le cours futur du pays, influençant non seulement sa direction politique mais aussi son développement économique et social.