Les ministres peuvent candidater aux élections tout en conservant leur statut de membre du gouvernement | Mauriweb

Les ministres peuvent candidater aux élections tout en conservant leur statut de membre du gouvernement

mar, 14/03/2023 - 14:05

Senalioune - Les ministres ont le droit de se présenter aux prochaines élections législatives, régionales et municipales prévues à l’été prochain et par conséquent rivaliser leurs concurrents dans ces consultations, tout en conservant leur statut de membre du gouvernement.

Ces affirmations inédites et surprenantes ont été faites ce lundi 13 mars courant par le puissant ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine.

Des déclarations faites publiquement à la conférence de presse organisée par des membres du gouvernement et axée sur des commentaires faits par des ministres sur les projets de décret et de loi et les communications examinés et adoptés au cours de ce conclave gouvernemental extraordinaire, avancé pour des raisons liées à l’impératif de convocation du collège électoral.

Toutefois et pour être plus précis, le premier flic du pays a qualifié cette candidature de membres de gouvernement d’être jusqu’à présent une hypothèse.

Cette éventualité d’entrée de ministres dans la compétition électorale soulève qu’à même des interrogations, quant à la neutralité de l’administration dans le processus électoral, où la présence de membres du gouvernement dans la course, n’exclut pas de manière formelle le risque de trafic d’influence sur les autorités administratives.

Et si, à titre d’exemple, le ministre de l’intérieur en personne se présente candidat à ces élections, ce risque n’est-il pas décuplé et ne se trouverons-nous pas dans des consultations où le gouvernement est juge et partie de l’opération électorale ?

Espérons que cette hypothèse ne voit jamais le jour, sinon adieu la crédibilité et la transparence des élections fortement compromises par l’entrée des gouvernants dans la compétition face à des challengers sans maitrise sur l’administration.

Par Oumoulbenina Mint Bamba