Tunisie. Un remaniement ministériel, pour quoi faire ? | Mauriweb

Tunisie. Un remaniement ministériel, pour quoi faire ?

jeu, 07/01/2016 - 15:39

Le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé le 6 janvier  un changement  de son cabinet ministériel. Des défis économiques et sécuritaires sans précédent attendent la nouvelle équipe.
Chose faite. Le 6 janvier le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé la nomination de treize nouveaux ministres sur les 29 postes existants. Ce remaniement partiel concerne les Affaires étrangères ainsi que l’Intérieur.Leaders souligne pour sa part le “rajeunissement de l’équipe et la montée des politiques” avec le départ de ministres technocrates. Le site note également que le nouveau gouvernement est sans secrétaires d’Etat. Et les anciens membres du gouvernement seront, par ailleurs, appelés à d’autres fonctions.
Kapitalis déplore de son côté “l’influence grandissante d’Ennahda sur les décisions importantes de l’Etat tunisien. Et si la liste des nouveaux promus ne contient aucun dirigeant connu du parti islamiste, il n’est un secret pour personne que certains des noms annoncés dans ce remaniement ont été proposés et fortement soutenus par [le dirigeant du parti islamiste] Rached Ghannouchi.”

Le site tunisien souligne notamment le “départ de Othman Battikh, ex-ministre des Affaires religieuses, il était d’autant plus prévisible et attendu que les dirigeants d’Ennahda ont exigé sa peau et l’ont finalement obtenue, car ni le président de la république Béji Caïd Essebsi ni le chef du gouvernement Habib Essid n’ont cru devoir défendre son bilan, pourtant très apprécié par les Tunisiens.”  

“Dans la morosité ambiante qui caractérise ce début d’année, tout le monde attend le remaniement ministériel. Pourquoi ? Nul ne peut répondre, d’autant plus que beaucoup n’attendent plus grand-chose d’un nouveau gouvernement qui ne changerait rien à l’équilibre statique actuel”, relevait Business News le 3 janvier. En effet, une refonte du cabinet ministériel avait été annoncée le 24 novembre, le jour même de l’attaque terroriste contre un bus de la garde présidentielle qui a eu pour conséquence, entre autres,  de retarder ce remaniement.

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